Pensée du mercredi 30 avril 2008
À la différence de l’arbre dont l’activité est périodique, …
À la différence de l’arbre dont l’activité est périodique, l’eau du fleuve ne cesse de couler, bien que ce ne soit pas toujours la même eau. Qu’il y ait des exceptions, des arbres qui ne perdent jamais leurs feuilles ou des fleuves qui s’assèchent ou débordent et changent de lit, c’est une autre question ; je prends l’arbre et le fleuve en général comme des symboles de nos états intérieurs. Symboliquement, l’arbre représente certains processus et le fleuve en représente d’autres. Prenons l’exemple de l’amour. À un moment donné de leur existence, tous les êtres humains se rapprochent d’autres êtres humains ; on dit qu’ils s’aiment et grâce à cet amour ils produisent des fleurs, des fruits. Et puis, qu’arrive-t-il ? Le plus souvent, ils finissent par s’éloigner, se rejeter et ils deviennent comme des arbres dénudés et stériles qui doivent attendre un autre printemps – un autre amour – pour reverdir, fleurir et fructifier. Mais cet amour est celui des êtres ordinaires. Chez les êtres évolués, les Initiés, l’amour se manifeste comme un fleuve intarissable, et à ce fleuve s’abreuvent toutes les créatures qui vivent sur ses bords.
Omraam Mikhaël Aïvanhov
